Traitements

Y'a-t-il des traitements efficaces contre l'endométriose?

Comme chaque cas est unique, les options thérapeutiques varient selon la patiente. Il faut aussi affiner sa recherche du traitement idéal selon l’objectif. S’agit-il de traiter une infertilité ou de lutter contre les douleurs, ou les deux ?

Le but commun à tous les traitements étant tout de même d’éliminer la maladie le plus radicalement possible, tout en conservant le corps de la patiente.

Toutes ces questions sont abordées lors de l’entretien avec le médecin spécialiste afin d’établir un traitement sur mesure et efficace.

Parmi les différents traitements, on peut distinguer les médicaments, l’hormonothérapie, la chirurgie et la médecine alternative.

Les médicaments

Les traitements médicamenteux se basent sur les antalgiques. Qu’ils soient simples, anti-inflammatoires non stéroïdiens, antispasmodiques ou dérivés de la morphine, ils ne sont pas une solution. Ils ne sont faits que pour diminuer les symptômes, et non pour traiter la maladie.

L’hormonothérapie

Les foyers d’endométriose sont stimulés par les hormones sexuelles féminines (œstrogène) au cours du cycle. Il existe différentes façons d’apaiser ces hormones, afin de contrer la maladie.

Le plus évident traitement est bien sûr l’emploi de pilules contraceptives.

Il est aussi possible de provoquer une ménopause artificielle par blocage complet de la fonction ovarienne. En effet, des médicaments dits «analogues de la LH-RH» peuvent stopper la synthèse d’œstrogène. Cela assèche en quelque sorte les foyers d’endométriose. Ce traitement est utilisé avant ou après un intervention chirurgicale, pour la conforter.

L’emploi de ces traitements peut engendrer des effets secondaires importants. En effet, on peut noter des saignements, une prise de poids, des insomnies, des fluctuations de l’humeur voire une dépression.

Dans les faits, un traitement médical post-opératoire diminue le risque de récidive. Il est donc proposé de principe pour trois mois minimum.

Si ces options thérapeutiques sont intéressantes, elles posent néanmoins plusieurs problèmes :

  1. Si ces traitements peuvent stabiliser la maladie (ou la faire régresser dans de rares cas), cela ne fonctionne pas toujours. En effet, pour des raisons complexes, certains cas peuvent être insensibles à ces traitements. De plus, l’hormonothérapie ne fait pas disparaître la maladie.
  2. Ces options sont toutes contraceptives. C’est donc un problème majeur pour une patiente jeune qui désire une grossesse.
  3. Les effets secondaires sont non-négligeables, et peuvent aggraver l’état général de la patiente.

Les traitements chirurgicaux

La chirurgie a le mérite de pouvoir, dans la majorité des cas, annihiler complètement la maladie. La laparoscopie est le traitement chirurgical le plus courant. Au cours de ce dernier, le chirurgien confirme le diagnostic, puis procède à l’élimination totale (si possible) des foyers d’endométriose. Il élimine tous les foyers visibles, en prenant bien soins d’épargner les tissus et organes sains. Pour cela, il emploie des techniques spécifiques, usant de laser, de courant électrique, de ciseaux. Le chirurgien se doit d’observer une minutie extrême, afin de ne rien abîmer de sain et d’éliminer tous ce qui est atteint par l’endométriose. Une hystérectomie peut être proposée lorsque l’utérus est touché par la maladie, et seulement dans certains cas. Cela consiste à retirer entièrement l’organe touché. La chirurgie a déjà montré son efficacité pour traiter les douleurs et améliorer la fertilité.

Les traitements alternatifs

Dans le cas de l’endométriose, il serait plus correct de les appeler traitements complémentaires.

La médecine concernée fait appel, en cas d’endométriose, à des méthodes bien connues. Il s’agit de l’ostéopathie, de la physiothérapie périnéale, de l’acupuncture, de l’acupressure et de la médecine chinoise.

Elles sont très importantes dans la diminution de la douleur et de l’état de stress du système musculaire et fascial. Elles peuvent être assurées avant (préparation) ou après (stabilisation) une intervention chirurgicale.

L’endométriose peut occasionner des dégâts psychologiques importants, comme une dépression par exemple. Il peut donc être envisagé de consulter un psychologue, un psychiatre ou un sexologue.