Centre spécialisé d'endométriose

Aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), les femmes atteintes d’endométriose seront dorénavant accueillies dans un centre spécialisé de lutte contre cette maladie méconnue et souvent diagnostiquée avec retard.

 

Ce centre multidisciplinaire assure une prise en charge personnalisée des patientes.

L’endométriose est un véritable fléau qui touche entre 10 et 15% des femmes en âge de procréer, a indiqué mercredi le docteur Jean-Marie Wenger, le coordinateur du nouveau centre. La maladie se caractérise par la diffusion dans l’organisme de cellules de la muqueuse tapissant l’intérieur de l’utérus. Elle peut entraîner l’infertilité.

Les organes pelviens risquent d’être atteints. Dans les cas les plus graves, d’autres parties du corps sont touchées, comme les organes digestifs. Lorsque la maladie est agressive, elle forme des nodules, a relevé Jean-Marie Wenger. L’intervention chirurgicale s’avère parfois inévitable, la prise d’hormones devenant inopérante.

Difficile à diagnostiquer

Selon le docteur Wenger, l’endométriose est assez difficile à diagnostiquer. Les femmes qui en souffrent ressentent des douleurs qu’elles associent souvent à des douleurs qu’elles considèrent comme «normales», dues à leurs règles par exemple. Elles ne se croient pas malades et ne vont, par conséquent, pas consulter.

La maladie est détectée généralement lorsque les femmes ont un désir d’enfant. L’endométriose détériore gravement la qualité de vie des personnes qui en sont atteintes, mettant leurs nerfs à vif. Certaines femmes se retrouvent dans l’incapacité d’avoir des relations familiales, sociales et intimes normales.

Une première en Europe

Le nouveau centre d’endométriose des HUG est le premier de ce genre en Europe francophone certifié par la Fondation scientifique d’endométriose et par la Ligue européenne d’endométriose. Il offrira aux patientes un service multidisciplinaire de qualité ainsi qu’un traitement personnalisé.

Le centre va aussi servir à informer les femmes et sensibiliser le public sur la maladie. Il permettra au personnel soignant de parfaire sa formation et va promouvoir les recherches sur l’endométriose.

De nombreux professionnels seront réunis en un même lieu autour d’une même maladie. Il y aura une véritable émulation, a souligné le professeur Patrick Petignat, médecin-chef du service de gynécologie des HUG. Il y a quelques années, les Hôpitaux universitaires de Genève avaient ouvert un centre du sein dans ce même service de gynécologie, a-t-il rappelé.

 

le 30 novembre 2011 | par la TDG | Les HUG ouvrent un centre d’endométriose certifié