Les données sont claires : entre 16 et 61% des femmes atteintes d’endométriose subissent un impact social et physique lié à leur maladie dans la vie quotidienne. En effet, les complications liées à l’endométriose peuvent avoir un effet dévastateur sur la vie sociale et professionnelle.

Une enquête d’EndoFrance a révélé que l’endométriose affecte le bien-être au travail de 65% des femmes atteintes. Ce facteur handicapant peut créer un obstacle à une progression au sein de l’entreprise. Pire, il peut être responsable de démissions ou de licenciements. Ces évènements peuvent survenir si la femme atteinte d’endométriose n’informe pas son employeur sur les causes de ses absences, qui peuvent être nombreuses. En effet, ces dernières, marquées par certaines douleurs insupportables, peuvent être inexpliquées par peur des conséquences liées à la connaissance du diagnostic, mais aussi par gêne d’une discussion concernant la sphère intime.

Les conséquences liées à une endométriose douloureuse affectent en effet 19 à 48% des femmes atteintes. Ces dernières voient leur vie sociale diminuer à cause de la douleur et de la fatigue. En effet, les femmes malades sont contraintes de décliner des sorties en raison de l’absence d’accès aux toilettes, ce qui leur est primordial en période de crises douloureuses.

Ces complications et cet isolement progressif engendre un risque d’accès à des états dépressifs ou colériques. De plus, au sein du foyer, les problèmes liés à l’endométriose se poursuivent. Ces derniers sont responsables de difficultés d’entretien du ménage chez 23% à 71% des femmes. De plus, 45% d’entre elles ont du mal à s’occuper de leurs enfants.

Ces femmes perçoivent leur vie comme étant totalement restreinte. Alors, leurs conditions d’existence atypiques ne les encouragent pas à partager leur vécu, craignant de ne pas être crues. Cette absence de communication peut les pousser à la solitude et à l’isolement social.