Il y a peu de temps, les fibromes étaient traités de façon chirurgicale (laparotomie ou laparoscopie) par myomectomie (retrait du fibrome). Cette méthode entrainait malheureusement des dommages collatéraux. Il existe aujourd’hui la possibilité de procéder à un traitement non-chirurgical par radiofréquence, et ce dans la plupart des cas.

Cette méthode présente des avantages indéniables. En effet, il n’y a pas réellement d’opération ni de cicatrices. De plus, après le traitement, peu de douleurs subsistent, tandis que le taux de réussite est exceptionnel. Fait notable, cela permet de conserver l’utérus.


L’Hôpital de La Tour propose aujourd’hui un traitement des fibromes innovant, permettant de conserver parfaitement l’utérus.

Ce prestigieux hôpital a récemment acquis un nouvel équipement destiné à traiter les fibromes utérins de manière peu invasive. Ce traitement favorise une récupération rapide et permet une meilleure préservation de l’utérus, en cas de future grossesse.

Le Sonata® System est un système mettant à profit une sonde à ultrasons et un dispositif de radiofréquence. La sonde intra-utérine pourra localiser et dimensionner le fibrome, tandis que le dispositif RF éliminera le fibrome. Ce traitement offre une alternative avantageuse à des traitements plus conséquents. L’Hôpital de La Tour est le seul établissement de santé romand à proposer cette nouvelle intervention aux patientes.


Conserver l’utérus et préserver la paroi utérine

Cette méthode a été utilisée pour la première fois à l’Hôpital de La Tour par le docteur Jean-Marie Wenger, spécialiste en gynécologie-obstétrique. Bien qu’effectuée sous anesthésie générale pour plus de précision, elle est peu invasive. De plus, elle ne provoque pas ou peu de douleurs post-opératoires et ne nécessite pas d’incision (donc pas de cicatrices). Cela entraine une récupération plus rapide. Cette approche permet de traiter les fibromes directement à l’intérieur de l’utérus. Grâce à cela, la paroi n’est pas endommagée et l’utérus ne subit pas d’ablation.

Le Dr Jean-Marie Wenger indique par ailleurs que c’est une méthode tout à fait adaptée aux femmes qui ont un désir de grossesse future. Il précise qu’au contraire, la paroi utérine peut être abimée lors d’une myomectomie. Ces dégâts peuvent ainsi augmenter les problèmes d’implantation de l’embryon. Le docteur conclut que ce cas de figure peut être évité avec ce nouveau traitement.

Ainsi, le Sonata® System est préconisée pour les femmes de tout âge, et est efficace dans le traitement de presque tous les types de fibromes. En effet, il faut noter son inefficacité chez les fibromes pédiculés situés à l’intérieur et à l’extérieur de la cavité utérine.

Un traitement ultra-ciblé pour la sécurité des patientes

Le système Sonata® fonctionne grâce à la sonde à ultra-sons et grâce au dispositif de radiofréquence. La sonde est introduite par voie vaginale dans l’utérus. Elle mesure alors la taille et l’emplacement de la zone à traiter et les marges de sécurité nécessaires à la conservation des tissus sains. Elle est aussi capable, grâce à un dispositif informatique, de calculer la durée de radiofréquence nécessaire pour « brûler » chaque fibrome. L’intervention se déroule entièrement sous contrôle échographique. Il s’agit donc d’un traitement extrêmement ciblé et précis qui garantit la sécurité des patientes. Après l’intervention, les fibromes n’ont pas réduit de taille. Ce sont durant les mois qui suivent que les fibromes se résorbent petit à petit et cessent de provoquer des symptômes.

Rodolphe Eurin, directeur général de l’Hôpital de La Tour:

« Pouvoir offrir une telle intervention vient renforcer la stratégie de notre établissement visant à l’amélioration continue des soins. Que ce soit en faveur de la qualité de vie de nos patients comme au bénéfice des coûts pour le système de santé. »

Les fibromes se développent à partir de la paroi de l’utérus. Composés de cellules musculaires, ils sont entièrement vascularisés. Leur masse, leur forme et leur taille sont variables, allant de quelques millimètres à plusieurs dizaines de centimètres.


Les fibromes utérins sont assez communs. En effet, ils touchent 20 à 40 % des femmes, avec un pic d’incidence après 40 ans.

Seulement une minorité des fibromes sont symptomatiques. Pour ceux qui le sont, ils peuvent nuire à la qualité de vie de la femme de différentes façons. En effet, parmi les symptômes, on peut retrouver des saignements très abondants, des douleurs pelviennes ou encore des troubles de la fertilité.


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